CREATHES - Spécialiste des technologies de microencapsulation - Les Matériaux à changement de phases (MCP)

Microencapsulation et Matériaux à Changement de Phases

Publié le 22 février 2017 - -

Zoom sur la microencapsulation et les MCP.

 

Si ce n’est pas en agroalimentaire, c’est en cosmétique. Si ce n’est pas en chimie, c’est en pharma. Si ce n’est pas en agriculture, c’est dans le BTP. Et si ce n’est pas dans votre secteur, ça va venir !

Le magazine Industrie&Technologies nous en dit plus sur les Matériaux à Changement de Phases.

Source : Baptiste Cessieux – Industrie&Technologies

Protec Industries 22, une PME briochine (Bretagne), est parvenue à insérer des matériaux à changement de phases (MCP) dans des peintures, tout en limitant leur épaisseur à 0,4 millimètre, soit une épaisseur comparable à celle d’une peinture classique.

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Source : www.industrie.com/it/

Les matériaux à changement de phases (MCP) sont de fines microcapsules en polymères renfermant des gouttelettes d’huile. En les insérant dans un matériau, ces MCP sont capables de doper l’inertie thermique. En effet, l’huile capte et libère de l’énergie lorsqu’elle subit une transformation d’état. Ainsi, lorsque la température diminue, l’huile se solidifie et cette réaction dégage de la chaleur. À l’inverse, une élévation de température ramènera l’huile à son état liquide en consommant de l’énergie. Ainsi une couche de 15 millimètres d’un enduit MCP apporte la même inertie thermique que 2 ou 3 centimètres de béton.

Quinze millimètres ?

Une épaisseur encore trop importante pour Protec Industries 22. En modifiant les réacteurs de mélange de peinture, la PME a réussi à faire tenir la même quantité de MCP dans une couche de peinture de 0,2 à 0,4 millimètre d’épaisseur. « L’obstacle que nous avions devant nous, c’est que l’enveloppe des microcapsules est trop fragile pour subir les pressions exercées lors du brassage des peintures », explique Loïc Barbot, PDG de la PME bretonne. « Il a fallu modifier les pales de dispersion du réacteur. Après deux ans de recherche en partenariat avec notre fournisseur de MCP et six mois d’essais sur notre prototype, nous sommes aujourd’hui capables de garder intactes 95 à 98% des microcapsules », poursuit-il.

Cette application ne devrait pas rester seule. En effet, d’autres secteurs cherchent à intégrer les MCP.

« Nous avons déjà réalisé des chauffe-plats pour la restauration, par exemple. Mais d’autres secteurs font des recherches sur ce domaine, notamment dans les moteurs, les textiles thermiques ou les composites », assure Loïc Barbot. En fait, à chaque fois que l’on recherche une inertie thermique, des microcapsules peuvent avoir leur rôle à jouer.